L’archive du mois de mars 2024 !

Actualités

Lumière sur… Le(s) feu(x) du phare du Cap Ferret

LES ARCHIVES MUNICIPALES DE LÈGE-CAP FERRET ONT POUR VOCATION DE CONSERVER LES ARCHIVES PUBLIQUES, MAIS AUSSI DES DOCUMENTS PRIVÉS, UNIQUES ET PARFOIS PERSONNELS. TOUS LES MOIS, DÉCOUVREZ UN DOCUMENT INÉDIT SUR VOTRE COMMUNE ! PAR SON INTÉRÊT HISTORIQUE, SON ASPECT ESTHÉTIQUE, OU SON ORIGINALITÉ, CE DOCUMENT TÉMOIGNE DE LA MÉMOIRE LOCALE.

1840 : Le 1er feu fixe

Nouvellement construit, le phare du Cap Ferret est allumé pour la première fois le 1er novembre 184. Le feu fixe, de couleur blanche, a une puissance de 576 becs carcel. Sa portée lumineuse est cotée à 18 milles mais en réalité elle n’est seulement que de 9 milles 5, 95 fois sur 100. L’éclairage est assuré par une lampe à double courant d’air alimenté à l’huile de colza. En 1874, le pétrole remplace l’huile de colza. Un grillage en fil de cuivre entoure la lanterne. Il a été rendu nécessaire en raison des accidents que causaient aux vitres les nombreux oiseaux de mer qui venaient heurter la lanterne, attirés par la lumière du phare. 

1904 : Un nouveau feu mixte

Vers octobre 1904, le phare du Cap Ferret est doté d’un nouveau feu. L’éclat est alternativement blanc et rouge toutes les 20 secondes  Ce feu a une puissance de 6.000 becs carcel pour les éclats blancs, et de 2000 becs carcel pour les éclats rouges. Son rythme est le suivant : éclat blanc, 5 secondes, éclipse, 15 secondes ; éclat rouge, 5 secondes, éclipse, 15 secondes ; total, 40 secondes. Sa portée lumineuse est de 22 milles pour les éclats blancs et de 20 milles pour les éclats rouges. Le feu est alimenté avec un brûleur à incandescence par la vapeur de pétrole comprimée.

Le phare du Cap Ferret doté de nouveaux feux tournants rouge et blanc (fonds François Bisch, Archives municipales de Lège-Cap Ferret)

1928 : LE FEU DE LA DISCORDE

Le 30 septembre 1928, un nouveau feu est mis en service au phare du Cap Ferret. Le feu blanc disparait au profit du seul éclat rouge. Cette décision de la Commission des phares fait suite au vœu de la Société des Nations, l’ancêtre de l’O.N.U. Les feux mixtes, difficiles à identifier, sont supprimés car les différentes couleurs ne portent pas à une distance égale.

Cependant, ce nouveau feu unique suscite la colère des marins arcachonnais. Il ne porte plus qu’à 7 par temps clair. Lorsque le temps n’est pas clair, l’éclat rouge du phare n’est aperçu par les bateaux que « lorsqu’ils sont déjà dans les brisants ». Ils protestent auprès de l’Administration des Ponts et Chaussées, sans grand succès. Ils adressent ensuite une pétition, qui rassemble près de 300 signatures, au Ministre des Travaux Publics. Cette pétition est accompagnée de rapports de mer relatifs aux accidents survenus à cause de ce changement de signalisation. Parmi ses sinistres, citons l’échouage du chalutier « Henri-Cameleyre ». Le 1er avril 1930, dans la nuit, ce chalutier de 245 tonneaux s’échoue entre le banc de Pinaud et le Cap-Ferret. Le renflouement n’est envisagé seulement qu’au 12 avril avec la grande marée (il sera effectivement renfloué deux mois et demi plus tard). L’équipage n’est pas en danger, mais le canot de la station de sauvetage du Cap Ferret s’est tout de même rendu sur les lieux. La magnifique pêche a dû être jetée à la mer. Le capitaine a vu trop tard « l’insuffisant éclat rouge du phare » à cause de la brume.

L’Henri-Cameleyre, échoué dans les passes d’Arcachon (fonds Fabien Lasserre, Archives municipales de Lège-Cap Ferret)

D’ailleurs, le journal Le Matin, dans son édition du 1er mai 1930, titre ainsi un de ses articles : « Il faut rendre son éclat blanc au phare du Cap Ferret », accompagné de la photographie du « Henri-Cameleyre » échoué sur un banc de sable.

En réponse aux protestations des marins, l’Administration des Ponts et Chaussées assure qu’il n’est pas possible de remettre l’ancien feu rouge. D’une part, il s’agit d’un vœu de la Société des Nations, et d’autre part les deux autres phares du littoral proche, Contis et Hourtin, sont déjà blancs. Toutefois, ils consentent à remplacer l’éclairage à vapeur de pétrole par l’éclairage électrique, à transformer une ou plusieurs bouées en bouées lumineuses, et à installer des surfaces réfléchissantes sur les principales bouées. Les marins préfèrent conserver les deux éclats mais, au cas où l’un des deux devrait être supprimé, ce serait plutôt le rouge et non le blanc. Le feu blanc a une portée supérieure au feu rouge. La logique voudrait que seul le phare du Cap Ferret soit blanc, car il marque l’entrée d’Arcachon, alors que les deux autres ne servent qu’à baliser la côte.

Le Conseil Général de la Gironde s’empare de la question. Lors de la séance du 4 septembre 1929, il émet le vœu que les services maritimes transforment le feu rouge fixe du phare du Cap Ferret en feu tournant blanc et rouge, tel qu’il était avant la modification. La proposition est soutenue par M. Dignac (l’ancien feu était « d’une excellente visibilité », maintenant « à peu près invisible par temps bouché »).

Les marins arcachonnais obtiennent gain de cause. En mars 1931, un feu auxiliaire est allumé dans la tour du phare au-dessus du feu principal. Ce nouveau feu est blanc et varié par des occultations groupées par 3 toutes les 18 secondes. En juin 1931, ce feu blanc est mis provisoirement en feu fixe.

1947 : deux feux pour un nouveau phare

Le nouveau phare du Cap Ferret, reconstruit en 1947 après sa destruction, conserve les deux feux : un feu à éclats rouges, toutes les cinq secondes, et un feu blanc auxiliaire. Sa portée lumineuse est de 27 milles ou 50 kilomètres. La lanterne est alimentée par une lampe halogène de 1000 Watts sous 220 volts. Son fonctionnement est automatisé depuis 1995.

VOTRE HISTOIRE, NOTRE MÉMOIRE

“Les souvenirs d’un homme constituent sa propre bibliothèque.”
Aldous Huxley, écrivain anglais (1894-1963)

Contribuez à enrichir cet article ! Si vous avez des documents sur le phare du Cap Ferret, n’hésitez pas à nous contacter ! Vos souvenirs nous permettront de mieux faire connaître l’histoire de notre commune.

Service des archives
79 avenue de la Mairie, Lège bourg
archives.ad@legecapferret.fr
05.57.17.07.80

SOURCES ET RÉFÉRENCES

Archives Municipales de Lège-Cap Ferret :

  • Fonds Fabien Lasserre

RetroNews, le site de presse ancienne de la BnF :

  • Le Petit Provençal, 10 décembre 1929
  • La France de Bordeaux et du Sud-Ouest, 10 décembre 1929
  • La Petite Gironde, 5 avril 1930
  • Le Matin, 1 mai 1930
  • L’Ouest-Éclair, 10 mars 1931

Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF : 

  • L’Avenir d’Arcachon, 9 octobre 1904
  • Rapports et délibérations du conseil général de la Gironde, séance du 4 septembre 1929

Télécharger le document (PDF)

Retrouvez toutes les archives du mois sur cette page.

Découvrez le patrimoine communal à travers « La petite collection » !

Retour à la liste des actualités

Restez connecté(e)

Restez informé, inscrivez-vous à notre lettre d’information, je m’inscris !

Gabriel Marly

Adjoint à l’aménagement du territoire, urbanisme, logement

Un plan logements pour garder les enfants au pays

À Lège-Cap Ferret, comme dans de nombreuses communes du littoral aquitain, les prix du fonciers s’envolent. Or, pour appliquer sa politique volontariste en matière de logements, la municipalité doit rester maîtresse de son foncier. C’est pourquoi nous acquérons des parcelles stratégiques, dès que nous le pouvons

Blandine Caulier

Adjointe à la vie scolaire et à la jeunesse

Nous créons la Maison des ados qui manquait à la Presqu’île

Nous veillons chaque jour à l’épanouissement et au bien être des enfants, en investissant dans nos 4 écoles et en créant de nouvelles structures, comme l’accueil périscolaire de Lège ou la future Maison des Jeunes.

Marie Delmas Guiraut

Adjointe aux affaires sociales et solidarité, petite enfance

Plus que jamais aux côtés des plus fragiles

Les crises à répétition qui ont marqué ce début de mandat ont aussi renforcé notre engagement. La municipalité, à travers le CCAS, a accentué son soutien envers les plus fragiles : nous avons distribué davantage d’aides à plus de bénéficiaires que prévus, toutes générations confondues. Nous avons également veillé à entretenir et resserrer le lien social.

Philippe de Gonneville

Maire de Lège-Cap Ferret

Diminuer le trafic, c’est possible et nous nous y employons

La Presqu’ île est régulièrement bloquée par le trafic routier en saison. L’été, ce ne sont pas moins de 22 500 véhicules jour qui entrent sur la commune. Si nous diminuons de 15 à 20 % ce flot, le trafic restera dense, mais plus fluide. Avant d’envisager une limitation de l’accès à notre commune, il existe des solutions pour la désengorger. C’est la raison pour laquelle, depuis trois ans, nous avons engagé un travail de fond, en lançant une étude locale des mobilités, en renforçant les voies vertes et les liaisons douces entre les villages et en travaillant main dans la main avec la COBAN sur un futur réseau de transport en commun qui, dès 2024, proposera une alternative au tout voiture, toute l’année.

Laëtitia Guignard

1re Adjointe aux finances, à l’administration générale, à la démocratie participative et à la vie économique.

De nouveaux services devenus incontournables

Dans un contexte social et économique tendu, nous continuons d’assurer au quotidien un service public de haute qualité, accessible et proche des habitants. Nous avons créé une série de nouveaux services qui aident nos concitoyens dans leurs démarches administratives et facilitent leur vie quotidienne.

Evelyne Dupuy

Adjointe à la sécurité et au domaine public

Plus d’hommes et plus de moyens pour votre sécurité et votre tranquillité

La sécurité est la première des libertés. Nous avons renforcé l’ensemble des moyens humains et matériels alloués à la police municipale, pour lui permettre d’être encore plus présente sur le terrain, toute l’année. Au quotidien, nous agissons pour apaiser les vitesses et les conflits entre citoyens.

Luc Arsonneaud

Conseiller municipal délégué aux  risques naturels majeurs

Innover pour mieux protéger

En réponse aux incendies de l’été 2022, nous avons mis en place des mesures concrètes et inédites, avec les acteurs publics et les riverains, pour mieux prévenir le risque, alerter la population, faciliter le travail des secours et anticiper une éventuelle évacuation.

Alain Pinchedez

Adjoint aux sports, à la vie associative et aux personnes porteuses de handicap

Soutenir les associations coûte que coûte

Les clubs et associations sont les piliers de notre vie locale, ils irriguent toutes les générations et tous les villages. Nous les soutenons humainement, matériellement et financièrement, pour leurs grands projets et leur quotidien. Nous avons aussi œuvré pour renforcer les échanges entre bénévoles

Alain Bordeloup

Adjoint aux affaires culturelles et aux animations

Rassembler les générations autour de la culture et de la convivialité

La culture et les animations rassemblent nos concitoyens, au-delà de leur âge ou de leurs sensibilités. Notre priorité est d’assurer l’accès à une culture de qualité pour tous, à travers nos grands événements, nos temps forts et nos enseignements artistiques et de proposer des temps de convivialité toute l’année.

Catherine Guillerm

Adjointe à l’environnement, Développement Durable, agenda 21

L’environnement est au coeur de toutes nos actions

Nous vivons sur un territoire aussi exceptionnel que fragile. La Ville intègre systématiquement les préoccupations environnementales et paysagères dans ses décisions. Nous privilégions la sobriété, la qualité et l’authenticité dans nos choix d’aménagements, de plantations ou de gestion des espaces naturels.

Thierry Sanz

Adjoint délégué aux travaux et services techniques, VRD et bâtiments

Le mot d’ordre du Maire « stop goudron » est appliqué à la lettre.

Nous avons testé différents revêtements perméables et innovants, pour les trottoirs, les voies vertes, et les stationnements, au cœur des différents villages.

Jean Castaignède

Conseiller municipal à l’ostréiculture et aux affaires maritimes

Mobiliser nos partenaires pour nettoyer l’Estran

Le nettoyage des friches ostréicoles sur tout l’Estran et le recyclage des épaves étaient très attendus. Nous travaillons main dans la main avec les professionnels de la mer et l’État, pour que l’Estran reste un espace partagé, préservé et apaisé.

Nathalie Heitz

Conseillère municipale déléguée aux marchés

Le commerce de proximité, un trésor à préserver

En période de crise sanitaire puis de tension économique, les marchés municipaux doivent rester des lieux d’achat et de rencontre. Avec des périodes d’ouverture élargies et des investissements matériels, nous préservons comme un trésor cette économie de proximité qui dynamise nos villages.

Véronique Germain

Conseillère municipale déléguée au tourisme

Notre objectif : l’aménagement durable de la station

Le tourisme fait partie de l’ADN de notre commune. Pour le conserver et évoluer sereinement face aux nouveaux enjeux soulevés par l’hyper attractivité de la Presqu’ île en saison, nous veillons à réconcilier les visiteurs et les habitants, et nous imaginons la station de 2040 : une presqu’île accueillante, préservée et ouverte, sous réserve que l’on respecte son authenticité.

Laetitia Guignard

1ère adjointe aux finances, à l’administration générale, à la démocratie participative et à la vie économique

Nous avons initié une nouvelle relation entre élus et citoyens

La Ville a initié une politique inédite de démocratie participative pour ajuster les politiques publiques au plus près des citoyens, transformer et fortifier le lien social, mais aussi renouveler la démocratie. Nous travaillons avec les citoyens sur différentes échelles de projets et de territoire, pour enrichir nos décisions et mieux partager l’action publique.